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Con anima ? Con anima !
mémoire de recherches
Con anima, « avec âme » se dit d’une manière d’interpréter une partition musicale. Interpréter,c’est donner un sens, il s’agit donc de faire un choix qui affectera la forme.Au fil de cet écrit, les différents rapports entretenus par l’homme avec l’animal(du latin « animalis ») seront abordés et nous tenterons également de comprendre comment les représentations que l’homme fait de l’animal sont le reflet des types de liens qui les unissent.
L’homme moderne vivant dans le modèle occidental s’est construit en partie de sa relation avec l’animal. Du rang de simple compagnon à celui d’ « objet utile », l’animal, et particulièrement l’animal domestique, a une place incontournable dans nos sociétés.
Pourtant l’homme occidental a sérieusement distendu le lien entre lui et la nature, et par extension, entre lui et l’animal. Est-il possible que l’homme moderne ne partage presque plus rien avec les animaux alors qu’il partage avec eux depuis ses origines la même terre ? Quelles en sont les conséquences sur nos représentations de l’animal ?
Car évoquer l’animal, c’est aussi une question de figurations, de représentations. Ce qui est certain, c’est que l’animal est présent de façon universelle dans la médiation de la pensée humaine. L’homme, quelle que soit son origine géographique, convoque souvent l’animal mais tous les hommes à la surface du globe entretiennent-ils les mêmes rapports aux animaux ? Les représentent-ils ou se les représentent-ils de la même manière que les occidentaux ? L’animal reste-il une simple figure esthétique ? La façon de figurer l’animal est un indice de notre rapport à l’image.
L’animal représenté raconte notre histoire commune depuis nos origines. De la construction de notre civilisation, jusqu’à nos jours, l’animal intervient. Peut-être parle-t-il même de notre futur. Il peut même prendre sens pour répondre aux questions pour lesquelles nous n’avons pas le moindre élément de réponse… Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, la figure de l’animal se place entre objectivation et anthropomorphisme, à la limite de la caricature ou de l’exploitation. Alors, est-ce mal connaître ce qui nous lie aux animaux que de penser que leur monde et le notre ne sont plus aussi entremêlés qu’aux temps primitifs ?
L’inclusion récente de la nature dans le système capitaliste a su prouver que les animaux jouent un rôle pour l’homme, un rôle que l’on peut définir par un service rendu par les animaux et qu’il est possible de chiffrer à quelques dizaines de milliards de dollars. Cela nous amène à penser que toutes les espèces vivantes sont unies dans un réseau d’interdépendance, aussi bien pour les activités économiques de l’homme que pour son bien-être et sa survie biologique. L’homme peut-il se penser en dehors de ces écosystèmes ? Peut-il instrumentaliser quelque chose dont il est dépendant ?
Quant aux animaux domestiques, nos rapports se sont renforcés autour du don et de la dette. Quelle est donc cette dette énigmatique dont nous avons du mal conscience ? L’image actuelle que l’on donne des animaux rend-elle compte de cette dette ?
Si l’homme a du mal à penser ses rapports avec les animaux, c’est en partie parce que l’image de l’animal s’est peu à peu délayée. En effet, notre société occidentale s’est fédérée autour de toutes les représentations de l’animal. Comment regarder avec acuité une relation perçue comme très simple ? Et comment montrer les liens qui nous unissent encore au monde animal ?
Le design graphique peut-il nous faire appréhender ce que la cécité de l’habitude nous cache ?
L’homme moderne vivant dans le modèle occidental s’est construit en partie de sa relation avec l’animal. Du rang de simple compagnon à celui d’ « objet utile », l’animal, et particulièrement l’animal domestique, a une place incontournable dans nos sociétés.
Pourtant l’homme occidental a sérieusement distendu le lien entre lui et la nature, et par extension, entre lui et l’animal. Est-il possible que l’homme moderne ne partage presque plus rien avec les animaux alors qu’il partage avec eux depuis ses origines la même terre ? Quelles en sont les conséquences sur nos représentations de l’animal ?
Car évoquer l’animal, c’est aussi une question de figurations, de représentations. Ce qui est certain, c’est que l’animal est présent de façon universelle dans la médiation de la pensée humaine. L’homme, quelle que soit son origine géographique, convoque souvent l’animal mais tous les hommes à la surface du globe entretiennent-ils les mêmes rapports aux animaux ? Les représentent-ils ou se les représentent-ils de la même manière que les occidentaux ? L’animal reste-il une simple figure esthétique ? La façon de figurer l’animal est un indice de notre rapport à l’image.
L’animal représenté raconte notre histoire commune depuis nos origines. De la construction de notre civilisation, jusqu’à nos jours, l’animal intervient. Peut-être parle-t-il même de notre futur. Il peut même prendre sens pour répondre aux questions pour lesquelles nous n’avons pas le moindre élément de réponse… Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, la figure de l’animal se place entre objectivation et anthropomorphisme, à la limite de la caricature ou de l’exploitation. Alors, est-ce mal connaître ce qui nous lie aux animaux que de penser que leur monde et le notre ne sont plus aussi entremêlés qu’aux temps primitifs ?
L’inclusion récente de la nature dans le système capitaliste a su prouver que les animaux jouent un rôle pour l’homme, un rôle que l’on peut définir par un service rendu par les animaux et qu’il est possible de chiffrer à quelques dizaines de milliards de dollars. Cela nous amène à penser que toutes les espèces vivantes sont unies dans un réseau d’interdépendance, aussi bien pour les activités économiques de l’homme que pour son bien-être et sa survie biologique. L’homme peut-il se penser en dehors de ces écosystèmes ? Peut-il instrumentaliser quelque chose dont il est dépendant ?
Quant aux animaux domestiques, nos rapports se sont renforcés autour du don et de la dette. Quelle est donc cette dette énigmatique dont nous avons du mal conscience ? L’image actuelle que l’on donne des animaux rend-elle compte de cette dette ?
Si l’homme a du mal à penser ses rapports avec les animaux, c’est en partie parce que l’image de l’animal s’est peu à peu délayée. En effet, notre société occidentale s’est fédérée autour de toutes les représentations de l’animal. Comment regarder avec acuité une relation perçue comme très simple ? Et comment montrer les liens qui nous unissent encore au monde animal ?
Le design graphique peut-il nous faire appréhender ce que la cécité de l’habitude nous cache ?
Con anima is an Italian musical term, it means “with spirit”. It is a way to interprete a partition. Interpreting something, it is to give a meaning, it is to make a choice that will affect the shape.
My thesis is about the different relationships between human beings and animal (from the Latin word “animalis” a derivative of “anima”). In addition, let’s examine how the representations of animals, created by man, are a reflection of the types of links between the two species.
A part of our Western society is based on a strong connection with the animal kingdom. Domestic animals have an indispensable place in our society. They are more than simple partners or a useful purposes. However, Western people have seriously loosened the link between themselves and nature, and thus, with animals. Is it possible that modern people do not share anything left with animals even if we have shared the same earth since our origins? And, what is the impact of this on our representations of animals?
Indeed, representations are already ways to refer to animals, and to live with them. And animals present in the mediation of human thought. Whatever the country, humans often represent animals. But do they necessarily have the same relationship with animals?
Since our origins, the representation of animals has told us a story. It is the story of our History, our culture. Since the construction of our civilization until nowadays, animals have always been involved. They may even talk/ tell us about our future.They help us to answer questions for which we do not have any part of the answer...Then, nowadays more than ever, the figure of the animal stands between objectification and anthropomorphism. In other words, on the edge of caricature or exploitation/ harnessing. Therefore, do we really know what links us to the animal world? Is it wrong to think that their world and ours are not as tangled as they used to?
In any case, nature, and so animals, have been included in the capitalist system. It proves that animals play a role for man, a role that can be defined by a service provided by animals. Those services cost some tens of billions of dollars. It leads us to think that all living species are united in an interdependent network. They play a role in our economy or rather for our health and our biological survival. Can man live and think outside these ecosystems? Can they harness this nature where he is dependent?
Moreover, western people find it disturbing to think about their relationship with animals. Why? Because of the image of animals. Indeed, Western society was molded around all the representations of the animal. We think that our relationships are simple, but it is not the case. So, how to examine this relationship? And how to show the links that still bind us to the animal kingdom?
Can Graphic design make us understand what is hidden by customs and habits?
My thesis is about the different relationships between human beings and animal (from the Latin word “animalis” a derivative of “anima”). In addition, let’s examine how the representations of animals, created by man, are a reflection of the types of links between the two species.
A part of our Western society is based on a strong connection with the animal kingdom. Domestic animals have an indispensable place in our society. They are more than simple partners or a useful purposes. However, Western people have seriously loosened the link between themselves and nature, and thus, with animals. Is it possible that modern people do not share anything left with animals even if we have shared the same earth since our origins? And, what is the impact of this on our representations of animals?
Indeed, representations are already ways to refer to animals, and to live with them. And animals present in the mediation of human thought. Whatever the country, humans often represent animals. But do they necessarily have the same relationship with animals?
Since our origins, the representation of animals has told us a story. It is the story of our History, our culture. Since the construction of our civilization until nowadays, animals have always been involved. They may even talk/ tell us about our future.They help us to answer questions for which we do not have any part of the answer...Then, nowadays more than ever, the figure of the animal stands between objectification and anthropomorphism. In other words, on the edge of caricature or exploitation/ harnessing. Therefore, do we really know what links us to the animal world? Is it wrong to think that their world and ours are not as tangled as they used to?
In any case, nature, and so animals, have been included in the capitalist system. It proves that animals play a role for man, a role that can be defined by a service provided by animals. Those services cost some tens of billions of dollars. It leads us to think that all living species are united in an interdependent network. They play a role in our economy or rather for our health and our biological survival. Can man live and think outside these ecosystems? Can they harness this nature where he is dependent?
Moreover, western people find it disturbing to think about their relationship with animals. Why? Because of the image of animals. Indeed, Western society was molded around all the representations of the animal. We think that our relationships are simple, but it is not the case. So, how to examine this relationship? And how to show the links that still bind us to the animal kingdom?
Can Graphic design make us understand what is hidden by customs and habits?